Agrégateur de contenus
clôture de la concertation publique plan climat
Bilan de la 1ère année du plan climat
bilan à mi-parcours du plan climat
Agrégateur de contenus
clôture de la concertation publique plan climat
Le projet de plan climat construit à partir des propositions des acteurs est adopté par l’Eurométropole de Strasbourg
Début de la consultation publique par voie électronique
Fin de la consultation publique par voie électronique
modification du plan climat en fonction de vos observations
Le nouveau plan climat sera adopté pour une durée de 6 ans
Bilan de la 1ère année du plan climat
bilan à mi-parcours du plan climat
Révision du plan climat pour préparer un nouveau plan pour les 6 années suivantes.
Détail Entité
En bref
- € Budget : Plusieurs centaines de millions d’euros par an, tous acteurs confondus
- Label : Consultation publique selon l’article L123-19 du Code de l’Environnement
- Durée : Du 2 sept au 7 oct 2019, jusque 2050 pour sauver la planète
- Les partenaires :
Toutes celles et tous ceux qui veulent apporter leur contribution, porter des projets, avancer dans la transition écologique du territoire sont les bienvenu-e-s !
Contact
Mission plan climat
1, Parc de l'Etoile 67076 Strasbourg Cedex
planclimat2030@strasbourg.eu
Le climat change, et vous ?
Le climat change, et vous ?
Quels objectifs ?
Quels objectifs ?
Climat
- Réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) et viser la neutralité carbone en 2050
- Adapter le territoire au changement climatique (canicules, inondations, etc.)
Air
Air
Respecter les seuils fixés par les autorités sanitaires (OMS) en matière de polluants atmosphériques
Énergie
Énergie
- Baisser la consommation d’énergie de 30 % (par rapport à 2012)
- Atteindre 40 % d’énergies renouvelables en 2030 et viser le 100 % en 2050
Une mobilisation collective indispensable
Une mobilisation collective indispensable
Consommation
Je consomme autrement
- Je mange plus de bio, plus de local et moins de viande
- J’achète plus durable et je limite mes livraisons
- Je limite les emballages
- Je trie tout : papier, verre, métal, plastiques, biodéchets
- Je donne une seconde vie à mes objets (réparation, réemploi, partage, don, etc.)
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- L’agriculture bio continue de se développer
- Les circuits courts alimentaires s’organisent
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- Les déchets du BTP sont recyclés
- L’écoconception des produits se généralise
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- La taxe déchets est fonction des quantités (tarification incitative)
- Les achats responsables se généralisent (cantines bio, produits écolabellisés, etc.)
- L’offre de recycleries et de réparation s’élargit
Je repense mes déplacements
Je repense mes déplacements
- Je réduis mes trajets en voiture et en avion
- Je privilégie les alternatives : télétravail, train, co-voiturage, autopartage, etc.
- Je choisis une voiture électrique, hybride, gaz (GNV) ou hydrogène
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- Les constructeurs déploient leurs gammes de véhicules propres (voitures, utilitaires, camions, bus, etc.)
- Un employeur sur 2 propose un accompagnement à la mobilité (covoiturage, plan de mobilité, etc.)
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- Le diesel et l’essence disparaissent progressivement de l’Eurométropole (Zone à Faibles Emissions)
- Les offres de mobilités alternatives s’étoffent (réseau express métropolitain, transport à la demande)
J’améliore mon logement
J’améliore mon logement
- J’isole mon habitation et je chasse le gaspillage (eau, électricité, chauffage)
- Je privilégie les équipements performants (chaudière, électroménager A++, matériaux sains, etc.)
- Je produis mon électricité (photovoltaïque) ou j’achète de l’énergie verte
- Je renforce la place de la nature (végétalisation des façades, toits, etc.)
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- Les bâtiments énergivores en étiquette E, F, G sont rénovés (y compris les bureaux,commerces, etc.)
- La végétation et la biodiversité se développent partout
Les autres aussi agissent
Les autres aussi agissent
- Les énergies renouvelables remplacent les énergies fossiles (fin du fioul dans le tertiaire, 75 % de renouvelable dans les réseaux de chaleur publics, etc.)
- Toute nouvelle construction devient productrice d’énergie (« BEPOS ») et bas carbone
Je fédère mon entourage
Je m’investis dans des actions collectives
- Je participe à une AMAP (panier de légumes) ou à une coopérative citoyenne (énergie, autopartage, etc.)
- Je m’inscris sur des plateformes de partage entre particuliers (outils, services, réparations, etc.)
J’incite les personnes de mon entourage
J’incite les personnes de mon entourage
- Je motive ma famille, mes amis, mes voisins pour agir au quotidien : famille à énergie positive, Strasbourg ça pousse, défi zéro déchet, etc.
- J’aide mon employeur à rendre l’entreprise plus écoresponsable : baisse des consommations, achats plus durables, engagements des salariés, etc.
- Je propose ou rejoins des initiatives citoyennes
Apportez votre contribution !
Les contributions
Vous avez pu faire des propositions. Toutes les contributions sont disponibles en Open-Data à la demande (anonymisées).
L’ensemble des observations et les avis officiels reçus (Autorité Environnementale, Préfet, Région, autorités allemandes) nous ont permis d'enrichir notre plan climat dont la version finale a été approuvée.
Une version papier des documents téléchargeables sur cette page sont disponible à l’accueil du Centre administratif.
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Commentaires
bonjour,, Je n'ai pas bien compris comment vous arrivez a la neutralité carbone ? On réduit les émissions de co2 de 40%, mais comment ? elles ont toujours augmente année après année, sauf en 1945 et en 1929.
Pour réduire les émissions de CO2, il faut travailler en priorité sur les bâtiments (chasse au gaspillage, rénovation énergétique et chauffage performant), sur les transports (moins de kilomètres voiture et moins de km camions en lien avec la logistique) et sur l’industrie (verdissement des procédés). Le détail de la stratégie de réduction est téléchargeable dans le document « 1-strategie_detaillee.pdf ».
La neutralité carbone est prévue pour 2050. Il s’agira alors après avoir réduit de 90% les émissions de CO2 de compenser ou stocker le restant.
Bonjour, En effet belle initiative démocratique et au fait de l'urgence mondiale commençons local. Il y a des participations possibles efficaces et d'autres plus complexes mais sur des années et des propositions déjà faites lors de réunions. 1) Une poubelle de recyclage de verres dans les immeubles, je pense que les gens même moins "concernés" pourraient faire un effort, cela se voit dans le tri actuellement. 2) Les poubelles de la ville devraient être munies de cendrier comme en Allemagne et dans plein d'autres pays d'Europe (et forcément des amendes si les cigarettes sont jetées dans la rue). 3) Les nouvelles constructions devraient avoir un recyclage interne des eaux potables pour les autres besoins des immeubles (eau de cuisine/salle de bains pour WC au moins). 4) proposer des systèmes d'énergies alternatives pour les immeubles (éoliennes sur toit, VMC double flux, etc...avec pourquoi pas un allègement fiscal au moins local) 5) Favoriser les agriculteurs consommant peu de produits polluants. 6) Inciter les gens à faire les courses en panier pour les supermarchés. Je m'explique, les produits Bio vendus sont souvent packagés hors même si leur consommation est positive leur packaging l'est nettement moins. D'autre part, il arrive que lesdits emballages ne soient pas recyclables. Je suis encore force d'autres propositions mais celles là me paraissent assez accessibles sur un délai court et sans pour autant avoir un coût magistral pour l'Etat ou la collectivité. Bonne journée !
Merci pour toutes vos propositions. Si vous souhaitez aller plus loin en matière de déchet, n’hésitez pas à consulter en complément le site https://objectifz.strasbourg.eu/ pour partager vos bonnes pratiques et vous tenir au courant des dernières nouveautés sur l'objectif « zéro déchet »
Les poubelles à verre (et à déchets alimentaires) dans les immeubles, bravo, mais pensons à trouver une solution pour les immeubles anciens où il n'y a souvent pas de place. Proposer le recyclage interne d'eau potable, intéressant. Peut-être dans le même ordre d'idées, penser à un recueil d'eau de pluie non traitée pour la végétation, les jardins. Proposer de l'eau non potable pour lavage, nettoyage (mais comment?).
bonjour, Un francais émet 10 000 kg co2 par an ( chiffres de 2010). donc il faut diviser par 2 ces emissions.
- 2500 kg c'est l'alimentation. Dont en grande partie la viande.Il faut réduire la consommation de viande. En ne proposant plus de viande dans les cantines scolaire ou d'entreprise. ou alors en rendant la viande trop cher.
- 2400 kg ce sont les biens de consommations. il faut mettre une taxe locale sur les t-shirts, les téléphones, les tv pour que les gens arrêtent de consommer.
- 1900 kg co2 c'est le transport qu'il faut réduire de moitie : rendons les transports en commun gratuit. construisons des tram dans toutes les directions et notamment vers le sud. Comme dans les pays nordique, payons ceux qui prennent le vélo ou se déplace a pied. Augmenter les taxes sur l'automobile suffisamment pour que les gens préfèrent acheter une baguette de 100g a pied qu'en voiture.
- 1800 kg co2 ce sont les services publics qu'il faut moderniser.
- 1600 kg co2 c'est le chauffage/clim. Rendons le tarif de l’énergie progressif, et plus dégressif. globalement plus tu consomme, plus le kwh est cher. aujourd'hui c'est l'inverse. ça n’incite pas a isoler son logement.
- 400 kg co2 c'est la construction. il faut arrêter de construire et de bétonner dans tout les sens.
Mais tout ça c'est une autre société. Si c'etait vraiment mis en place les gens irraient dans la rue.
Merci pour ces chiffres. Jusqu’à présent, nous disposons de chiffres précis fournis par ATMO Grand Est sur toutes les émissions de gaz à effet de serre des activités situées sur le territoire (industries, voitures, bâtiments, commerces…) soit ~ 4 tonnes de CO2/habitant/an. Mais il nous manque, pour être complet, tout ce qu’on achète, y compris le contenu carbone de nos vêtements, de notre électronique, etc. même s'ils sont produits en dehors de l’Eurométropole. Seriez-vous intéressé pour participer à l’élaboration d’un bilan carbone plus global - comme celui que vous mentionnez - mais sur l’Eurométropole ?
Moi OUI ;) Au passage je propose également de peser le poids des ordures ménagères en modulant la taxe afférente. Les transports gratuits est une des belles réussites de la ville de Dunkerque (qui ne regrette absolument pas son choix). Enfin, mais la je rêve un peu, créer des autoroutes à vélo en réquisitionnant des grands axes automobiles, en les verdissant, en multipliant les points fixes d'attache abrités et surveillés par caméra...
@ Thomas H : pour la réquisition des autoroutes, ce n'est sans doute pas le plus simple ! Par contre, pour info, un groupe de travail est en train d'étudier la question de la gratuité des transports en commun.
Bonjour, Le chauffage/refroidissement des bâtiments est une source de CO2 importante. " Les bâtiments énergivores seront rénovés. Peut-on aider les autres, notamment les bâtiments en copropriété (qui ne bénéficient pas des autres aides) par la mise à disposition à faible coût, ou gratuitement d'une expertise? En effet si les copropriétaires connaissent le coût approximatif des travaux à engager, ils seront beaucoup moins réticents à le faire. Cet investissement de le Ville, l'EMS etc. aurait un fort effet de levier.
Nous vous remercions pour votre suggestion. Dès à présent, plusieurs dispositifs existent pour venir en aide aux copropriétés : ainsi, dans le cadre du POPAC (programme opérationnel de prévention et d’accompagnement des copropriétés) mis en place par l’Eurométropole de Strasbourg, vous avez la possibilité de prendre contact avec Alter Alsace Energies (l’opérateur chargé de l’animation du dispositif), pour voir avec lui si votre copropriété est en situation de bénéficier de l’accompagnement et des aides prévues par ce dispositif. Infos et contact : http://www.alteralsace.org/copropriete/
Concernant la réduction de la place de la voiture, l'intermodalité est incontournable. Elle implique que les vélos aient leur place dans les trains et trams, nous disposons du modèle allemand pas trop loin. Il est bien de développer des transports circulaires et non plus seulement en étoile, mais si je ne peux pas mettre mon vélo dans le train ou le tram, la voiture restera toujours plus pratique pour aller à certains endroits.
Comme on ne peut pas mettre de photo, je vous décris une photo montrant une voiture de train aménagée pour les vélos avec un cheminement spécial. C'est au Danemark. https://twitter.com/Helge/status/1169838926208495619/photo/1
Petit rappel de la réglementation. Pour les TRAMS : le transport des vélos dans le tramway est autorisé, hors heures de pointe du matin (7h-9h) et du soir (17h-19h). Il faut entrer par la dernière porte de la rame. Le transport du vélo est gratuit. Pour les TRAINS (gérés par la Région) : tous les trains régionaux en Alsace acceptent les vélos sauf certains TER 200 aux heures de pointe https://www.ter.sncf.com/grand-est/gares/preparer-son-voyage/velos. Mais dans un cas comme dans l’autre, plus de place pour les vélos veut dire moins de place pour les usagers ! C’est la raison pour laquelle la Région développe des stationnements vélo en gare, et l’Eurométropole des véloparcs https://www.strasbourg.eu/ou-garer-son-velo-a-strasbourg- pour se connecter aux transports aux commun, mais sans son vélo…
Recyclage des biodéchets. Il sera bientôt obligatoire. Même si les sites locaux de compostage sont appelés à se perpétuer pour fournir du compost aux plantations à proximité, à l'échelle de l'EMS, il s'agira probablement de méthanisation. Si c'est le cas, il peut en résulter des nuisances, une pollutions des sols. Les fuites éventuelles de méthane renforcent l'effet de serre. Quelles autres solutions sont-elles envisagées? Ce point peut-il donner lieu à un débat public?
A ce jour, la collecte des biodéchets fait l’objet d’une expérimentation sur l’hyper centre-ville de Strasbourg (cf https://www.strasbourg.eu/-/webmag-strasbourg-experimente-la-collecte-de-dechets-alimentaires-a-velo). Parallèlement, les déchets verts peuvent être déposés dans les déchèteries . Une étude sur la collecte des biodéchets et la mise en place d’autres sites pilotes sont en cours pour généraliser des collectes en fonction des types d’habitat. Nous vous remercions de nous indiquer si vous souhaitez être associée aux réflexions et n’hésitez pas non plus à initier vous aussi des projets de compostage collectif https://www.strasbourg.eu/composter-dechets-compostage-dechets-verts
Que n'a t'on mis en place cette consultation citoyenne "AVANT" l'autorisation de construction du GCO promu par ceux qui aujourd'hui se piquent de faire de l'écologie!
Le calendrier du plan climat était le suivant (voir frise chronologique ci-dessus) : fin 2016 relance du plan climat. 2017-2018 : concertation avec les acteurs du territoire. 2019 : regroupement de toutes les propositions, rédaction d’un premier projet et consultation. Ce calendrier piloté par l’Eurométropole de Strasbourg est indépendant de celui du GCO (projet piloté par l’Etat)
Très bonne idée. Pour rendre votre projet plus concret, vous pouvez aller directement sur le site https://cadastre-solaire-strasbourg.eu/ pour estimer gratuitement le potentiel solaire de votre toiture et passer à l'acte dès demain !
- interdire d'utilisation des voitures individuelles dans tout la ville (sauf urgence medicales, livraisons, artisans) - developper de transport publique dans la region pour les navatteurs - mettre en place un resaux minivan partage - des repas vegetarien faut etre le norm, pas l'exception dans les cantines scolaires et publiques
Concernant l'interdiction des voitures : la Ville et l'Eurométropole s'engagent à mettre en place une Zone à Faibles Emissions où les véhicules les plus polluants (au sens de la Vignette Crit'Air) seront progressivement interdits au fil des années. Cette interdiction s'appliquera à tous les véhicules (voitures, camions, utilitaires...) et tous les jours. Mais il n'est pas question pour l'instant d'interdire toutes les voitures...
Pour plus d'info : https://www.strasbourg.eu/-/bloc-notes-reduire-les-pollutions-atmospheriques-un-enjeu-majeur-les-zfe-des-outils-pour-y-parvenir
Il n y a pas d'opposabilité donc si l'Eurometrole ne fait pas ce qu' elle annonce par son plan climat,il n 'y pas de contraintes. Je demande donc l opposabilité. De plus je demande également un budget dédié à la constitution et le fonctionnement d un groupe d'experts tant associatifs, citoyens qu' universitaires'et transfrontalier pour suivre les mesures proposées et les accompagner.
L’opposabilité du plan climat ne relève pas du pouvoir de l’Eurométropole ; il faudrait changer la loi. En revanche, les documents contraignants (par exemple le Plan Local de l’Urbanisme) adoptés par la collectivité doivent prendre en compte les dispositions du plan climat. C’est déjà un premier pas. Sur la seconde proposition, nous retenons votre idée d’un groupe d’experts qui seraient associés pour le suivi et même l’évaluation des mesures du plan climat. Cela pourrait être un bon moyen de partager les résultats et d’inclure des acteurs très différents dans une dynamique de territoire.
Bonjour. Commentaire de Marc G. publié le 05 sept.2019 et réponse du 6 sept. 2019 Vous nous parlez des chiffres précis fournis par ATMO concernant les émissions de GES sur le territoire qui sont sont de 4tCO2/habitant ( 3.81 TCO2/habitant dans vos tableaux), mais qui ne concernent qu'une partie des émissions classées dans le scope1 et d'aucune classées dans les scopes 2 et 3. Pourquoi ne tenez-vous pas compte dans le PCAET des émissions suivantes : - les centrales thermiques produisant de l’électricité, - les réseaux de chauffage urbain livrant de la chaleur aux secteurs finaux -les incinérateurs de déchets, -les émissions de GES associées à l’énergie utilisée à des fins industrielles non énergétique ? Toutes ces émissions ne sont pas comptabilisées.( cf p. 25/58 "chiffres clés 2016 ATMO édition 2018 ") De même, pourquoi ne tenez -vous pas compte des émissions suivantes; - les émissions Scope 2 de la consommation électrique du territoire - les émissions Scope 3 ; de nos vêtements, de notre électronique, de nos déplacements avion , des déplacements des visiteurs sur le territoire etc. - des émissions des chaufferie bois dont vous ne comptabilisez que le transport alors que les scientifiques s'accordent pour dire que le bilan du bois doit être comptabilisé Or, si on prend en compte toutes ces omissions, les émissions annuelles réelles de CO2 sont à plus de 8 tCO2/habitant ! le double de ce qui est annoncé. le Graphique de la page 36 du PCAET annexe 4 nous indique une réduction en 2016 de 30% par rapport à la référence 1990 . En réalité nous avons augmenté nos émission par rapport à la référence 1990 . Si les données ne reflètent pas la réalité, comment élaborer des solutions pour le Plan Climat ?
Message édité le 2019-09-25 10:47:12.68 à 2019-09-25 10:47:12.68
Merci pour ce commentaire de spécialiste et pour votre lecture attentive des documents. Si on essaye de simplifier (cf doc 1-stratégie p101), il existe 3 niveaux de comptabilisation du carbone. « Scope 1 » : ce sont les émissions directes du territoire (nos chaudières, nos pots d’échappement,…). Cela correspond sur l’Eurométropole en 2016 à 1,86 Million de tonnes équivalent CO2 (avec la source que vous citez : Chiffres clefs ATMO Grand Est édition 2018, p27). « Scope 2 » : ce sont les émissions indirectes liées au chauffage et à l’électricité (mon électricité est produite par une centrale qui n’est pas sur le territoire de l’Eurométropole, mais comme j’utilise cette électricité ici, on ajoute artificiellement une part de sa production). Sur notre territoire, cela correspond à un ajout de 0,29 Million de tonnes équivalent CO2 (même source, p29). « Scope 3 » : ce sont toutes les émissions qui ont été produites ailleurs, mais pour les biens utilisés sur notre territoire (par exemple : nos ordinateurs, nos vêtements, une partie de notre nourriture, les matériaux…). Cette partie n’est pour l’instant pas quantifiée pour l’Eurométropole, mais toutes les démarches de circuits courts, de réemploi, d’économie circulaire vont dans le sens d’une baisse de l’impact de ce « scope 3 ». La loi sur les plans Climat nous oblige à une comptabilisation Scope 1 & Scope 2. On arrive alors à un total de 1,86 + 0,29 = 2,15 millions de tonnes équivalent CO2 (soit ~ 4.5 t/habitant). D’où les chiffres de nos rapports. En ajoutant le « scope 3 », il est probable que nous arrivions effectivement à 8 à 10 tonnes /habitant. Enfin, sur le graphique p36 du doc 4-évaluation_environnementale, non, les émissions n’ont pas augmenté depuis 1990. Nous confirmons qu’elles ont baissé de 30% environ sur cette période (même source Atmo Grand Est), même si la baisse est en grande partie attribuable à l’industrie (fermeture de la raffinerie de Reichstett et ralentissement économique). La raffinerie a disparu de notre territoire, mais pas les carburants qu’on utilise, ce qui nous encourage d’autant plus à aller vers une comptabilisation globale Scope 1 + Scope 2 + Scope 3…
Dans votre objectif en première page PLAN CLIMAT il est noté une réduction de 40 % alors que l'objectif final est de 90 % en 2050 , le nombre 40% correspond à un objectif intermédiaire pour 2030, Il serait souhaitable de rectifier l’erreur afin d'éviter toutes confusion des participants et des élus sur les mesures à mettre en place pour y parvenir
Nous confirmons : l'objectif final est de réduire de 90% des émissions de gaz à effet de serre du territoire Eurométropole d'ici 2050 avec un objectif intermédiaire de -40% en 2030. Si ce n'est pas clair, dans le document, nous allons rectifier.
Il y a un réchauffement climatique évident et il faut agir. Mais j'ajouterai 2 remarques: - il n'est pas assez fait référence aux gachis (alimentaires, énergétiques, achats,...) - on ne chiffre guère la part de responsabilité de l'humain dans ce réchauffement climatique. Il semble évident, mais quelle est la proportion ?
Pour le gâchis : même si ce thème est abordé à plusieurs reprises (notamment dans le document 1-Stratégie pages 100 à 107), vous avez raison, il doit figurer plus explicitement comme objectif. Pour la part de l'humain : ici, toutes les données sont des données issues des activités humaines de notre territoire (industrie, commerce, logement, transports...). Donc, on ne mentionne que des actions permettant de réduire l'impact de nos activités locales ou de nos décisions. Pour aller plus loin, vous pouvez regarder le dossier de Météo France à ce sujet : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/comprendre-le-climat-mondial/387
Merci de vos remarques concernant mes commentaires du 25 septembre 2019 j'ai plusieurs observations à faire : 1) En effet,si Scopes 1 et 2 sont obligatoires comme vous le confirmez,vous n'intégrez pas Scope 2 dans votre graphique de la page 36 annexe 4 en 2016 alors qu'elle le devrait l'être je vous demande de bien vouloir corriger l'ensemble du graphique pour une meilleure compréhension. 2) En conséquence, l'évaluation de la baisse des émissions à 30% n'est pas juste ; la prise en compte obligatoire de Scope 2 ( 0,29 millions de t CO2eq ) est de 22% au mieux. 3) Si loi sur le plan Climat nous oblige à une comptabilisation Scope 1 & Scope 2 ,elle conseille bien de comptabiliser le Scope 3 ,ce que vous proposez.Il serait très intéressant et logique de l'effectuer. 4) D'autre part dans le document ASPA 15042402-ID version du 21/09/2015 « Chiffres clés-Alsace 2013 » (page 15) les émissions pour l’Alsace sont de 11 699 millions de tCO2/an.Dans ce format ne sont pas inclues les émissions calculées dans l'inventaire (2 101 millions de tCO2 eq) et qui proviennent de la consommation de bois-énergie, des biocarburant et du carbone d'origine organique des déchets ( incinérateur) . De plus en plus de scientifiques confirment que c'est une erreur de ne pas les prendre en compte . Prenons donc en compte l'ensemble des ces émissions soit :11 699 + 2 101 = 13 800 millions de t CO2eq pour l'Alsace. Par extrapolation pour l'EMS, les émissions étaient de 2 971 millions de t de CO2eq en 2013, elles n'étaient que de 2 673 tCO2eq en 1990 date de référence, soit bien une augmentation de 12% , et non pas une diminution de 30%. Dans tout cela, on ne prend pas en compte les émissions Scope 3 .Le plus alarmant ,c'est que vos graphiques indiquent une augmentation des émissions de CO2 depuis 2014. 5) Un sentiment d'une valse des chiffres qui varient en fonction des années et des documents de ASPA ou d' ATMO. 6) Qui vous empêche d'aller vers une comptabilisation globale Scope 1 + Scope 2 + Scope 3, ce que comme vous je souhaite, permettant aux citoyens d'avoir une vision juste des actions à mener au vu des enjeux climatiques.
Message édité le 2019-09-27 14:02:48.09 à 2019-09-27 14:02:48.09
Sur la comptabilisation utilisée : 1/ et 2/ : on va essayer de mieux distinguer Scope 1 et Scope 2 dans nos tableaux. 3/ et 6/ : rien ne nous empêche d’aller vers une comptabilisation scope 3, c’est juste que ces données ne sont pas disponibles facilement ! (combien de kg de viande française ou européenne ? combien d’électronique de Chine ?), mais c’est un exercice qu’on fera dans les années qui viennent car il est très intéressant. 4/ et 5/ sur la valse des chiffres : l’ASPA puis ATMO Grand Est applique des méthodologies nationales qui font l’objet d’un consensus. On ne peut pas décider unilatéralement d’ajouter le bois ou une autre source par qu’on pense que c’est mieux. Par contre, lorsque la méthode nationale change, ATMO recalcule l’historique des années précédentes. Du coup, pour pouvoir comparer, il faut se baser sur les chiffres d’une même méthode et pas mixer par exemple le chiffre de l’année 1990 réalisé avec une méthode 1 et le chiffre de 2017 réalisé avec une méthode 2. Mais on doit bien avouer que c’est difficile de ne pas y perdre son latin…
Qu'en est-il du solaire thermique voir annexe 2 page 85 ? J'ai plus de 30 ans d'expérience professionnelle dans le solaire thermique Comme vous l'indiquez en effet, 1 m² de panneau solaire thermique peut satisfaire 50% des besoins annuels d’eau chaude sanitaire d’une personne. . Aussi vouloir installer 62 000 m² de panneaux solaires pour une production d'eau chaude sanitaire et de lancer une analyse de faisabilité pour la réalisation d' un réseau de chaleur alimenté par des panneaux solaires thermiques (ex :demande de 24 GWh/an et 16 000 m² de panneaux à installer) est un mauvais calcul. En effet il est bien plus facile techniquement et financièrement de chauffer l'eau avec des pompes thermodynamiques individuelles, les rendements et la performance sont bien meilleurs. Les émissions de CO2 sont bien plus faibles et le prix des installations et l'entretien moins onéreux que le solaire thermique. Tout le monde y trouve son compte : la planète, l'utilisateur, et le contribuable(une TVA à 5,5%,c'est moins d'argent pour l’État et plus de taxes ou impôts). Par contre,oui au solaire photovoltaïque ! Réservons nos toits à la pose de panneaux photovoltaïques, une solution qui devrait être prioritaire pour toute nouvelle construction.
Vous privilégiez la solution « pompe à chaleur sur nappe » ; d’autres la critiquent pour son risque de réchauffement de la nappe (et donc de chute de rendement pour les pompes voisines) et pour l’appel de puissance électrique. Nous considérons que dans le cadre de la diversification du mix énergétique, toutes les sources renouvelables sont bonnes à prendre, y compris les pompes à chaleur et le solaire thermique.
Message édité le 2019-10-01 17:55:02.156 à 2019-10-01 17:55:02.156
suite à mon commentaire du 25/09 et à votre réponse, oui, je souhaite que l'objectif de réduction des gaz à effet de serre de 90% à l'horizon 2050 soit clairement affiché ,voire répété dans le PCAET; je vous en remercie
Message édité le 2019-09-27 21:36:01.686 à 2019-09-27 21:36:01.686
Ok, c'est noté. Nous allons modifier la version finale en ce sens.
annexe 2 « Plan – Action » page 11 Objectif du PCAET : « Minimiser l’impact du parc roulant pour limiter les émissions et accélérer une mutation décarbonée ». Cela consiste en quoi : Sortir la flotte de bus de la CTS du diesel d'ici 2030 par un carburant : GNV gaz naturel pour véhicules ou GTL gaz naturel liquifié ou du GTL Gaz To Liquid. La bonne nouvelle :ces carburants réduiront effectivement de 20 à 35% les émissions de particules fines,n'induiront ni fumée,ni odeur, et seront moins émetteurs d'oxydes d'azote (NOx), par rapport au gas-oil. La mauvaise nouvelle : Ce sont des gaz naturel, énergie fossile, les émissions de CO2 seront donc identiques à celles du gas-oil. Le CO2 va donc encore augmenter, nous ne prenons en rien la direction d'une mutation décarbonée. Il en est de même avec des bus circulant avec des batteries électriques que propose le PCAET. Proposition : remplacer les bus actuels par des trolleybus fonctionnant sur le réseau électrique: leurs émissions de CO2 sont 3à 5fois inférieures, celles de Nox, de fumée,d'odeur et de particules fines égales à zéro.
Merci pour ce commentaire. Sur le bilan énergétique des transports : rappelons que pour l’augmenter significativement, il faut avant tout une politique de transfert modal et une augmentation du taux d’occupation des voitures, c’est-à-dire une diminution forte de l’autosolisme. Ceci dit, ce n’est pas une raison pour négliger la motorisation des transports en commun. L’idée du passage au gaz n’est qu’une étape. Il s’agira d’ici 2030 de basculer du gaz fossile vers de plus en plus de bio-gaz (c’est-à-dire un gaz produit par nos matières organiques), sinon, vous avez raison, la transition ne sera que très partielle et l’intérêt limité. Sur les technologies : la CTS est partie sur un mix gaz + électricité. Même si les batteries ne sont pas la solution universelle, elles permettent néanmoins des appels d’électricité hors heures de pointe ce que ne permet pas actuellement le réseau trolley. Enfin, les coûts d’installation d’un nouveau réseau trolley sont très importants (acquisition + infrastructure) pour une offre constructeur aujourd’hui limitée et une flexibilité d’évolution du réseau plus réduite (les trolley restent sur leurs voies, les bus peuvent se redéployer ou changer d’itinéraire). Ce qui ne veut pas dire que ça ne changera pas d’ici une décennie ou peut-être moins…
La géothermie est- elle vraiment une énergie décarbonée ? 1) Commentaire avec une production électrique : annexe 2 page 82 il est écrit « La géothermie profonde est une ressource locale d’énergie renouvelable de premier ordre totalement décarbonée » Voici une affirmation et un document qui posent question ,en effet : « La phase travaux, qui dure 8 mois, consommera environ 6MWel pour l’outil de forage et ses outils annexes (bureaux, grues, équipements, etc.…). Cette consommation globale sera donc de 6 x 240jours x 20h/jour = 28,8 GWhel, soit 2,1% de ce que produira, au final, l’unité sur une période restreinte de 30 ans * » *( Mémoire de Réponses de Fonroche Géothermie aux avis du procès verbal de la commission d’enquête Demande d'Autorisation d'Ouverture de Travaux – Eckbolsheim page 106 ) cela représente une moyenne de 2,4 g de CO2 par KWh sur une production hypothétique nette de 30 000 Mwh d'électricité /an sur 30 ans d’exploitation. En prenant en compte l'ensemble de l'énergie grise nécessaire pour produire 1 kWh, les facteur d'émissions sont de : - pour la géothermie prof : 38 g de cO2 par KWh - pour le photovoltaïque : 25 à 35 g de CO2 par KWh - pour l’hydraulique : 24 g de CO2 par kWh -pour le nucléaire : 12 g de CO2 par kWh - pour l’éolien : 11 g de CO2 par kWh Conclusion : pour produire de l'électricité la géothermie n'est pas une énergie totalement décarbonée. Et à Soultz- sous -Forêt son rendement brut est inférieur à 10% ! 2)Commentaire avec une production de chaleur haute température : Annexe 2 page 82 il est écrit : Résultats attendus : « injection d’au moins 200 GWh/an de chaleur géothermale aux réseaux de chaleur existants et à développer en 2030 pour arriver à un minimum de 350 GWh/an en 2050 Impact GES : réduction de 33 217 t de CO2/an (3) en 2030 » (3) « Par rapport à une solution gaz naturel équivalente. FE gaz naturel fossile : 0,202 t CO2 eq/MWh. Rendement chaudières estimée à 90% » Or d’après les documents de l'ADEME , le FE (facteur d'émission) pour le gaz naturel est de 0,241 et non de 0,202 tCO2/MWh .Avec un rendement de 90% nous obtenons une émission de 0,267 t CO2/MWh de chaleur. Alors combien de CO2 serait émis avec du gaz naturel pour l'injection de 200 Gwh de chaleur dans les réseaux de chaleur ? 200 000 x 0,267 = 53 400 tCO2/an Prenons en compte les chiffres relevés dans le PCAET d'une économie 33 271 tCO2/an et retranchons- les des émissions produites dans l'hypothèse gaz : 53 400 - 33 271 = 20 129 tCO2/an. 20 129 t CO2/an sont les émissions produites avec la géothermie.Ce n'est donc pas une énergie totalement décarbonée comme inscrit dans votre document. Conclusion et propositions : les émissions de CO2 attendues pour la chaleur sont de 20 129 tCO2/an en 2030 .Or elles ne seraient que de 4 920 tCO2/an avec une pompe à chaleur ! Une pompe à chaleur avec un COP de 3 émet seulement 0,0246 tCO2/MWh. soit 4 fois moins d'émission de CO2 que la géothermie profonde. Vu l'urgence climatique, les projets de géothermie profonde sont à proscrire et cela sans même aborder les risques de sismicité, de pollutions (nappe phréatique, radioactivité, légionellose ) et le prélèvement significatif de 21Millions de m3/an d'eau de la nappe phréatique (projet Vendenheim) .Nous vous demandons de ne pas financer ni autoriser cette énergie faussement vertueuse, qui de plus est un gouffre financier pour la population et les contribuables (28 Millions d'euros/an pour les 4 projets en phase d'exploitation pendant 20 ans )
Message édité le 2019-09-28 22:27:33.169 à 2019-09-28 22:27:33.169
C’est toujours très difficile de comparer les énergies entre elles car les bases sont rarement les mêmes (émissions directes, analyses globales de cycle de vie, sources objectives…). Par exemple, vous affirmez « Une pompe à chaleur avec un COP de 3 émet seulement 0,0246 tCO2/MWh. soit 4 fois moins d'émission de CO2 que la géothermie profonde » (ce qui fait 24.6 g de CO2/kWh) or, un peu avant, vous parliez d’un facteur d’émission de 38 g de CO2/kWh pour la géothermie. Ce qui ne fait pas un facteur 4. Le plus simple serait que vous nous adressiez par mail (planclimat2030@strasbourg.eu) vos facteurs d’émissions avec les sources et que nous prenions le temps de les étudier. Ça nous permettrait d’avoir des données fiables pour enrichir le schéma directeur des énergies qui est en cours de réalisation en ce moment. Et encore merci pour vos calculs !
A propos de la biomasse , page 2 annexe 10 : Brûler du bois est dans tous les cas néfaste pour le climat .Ne pas prendre en compte les émissions de CO2 liées à cette énergie dans le PCAET est une erreur.La combustion du bois augmente et le CO2 dans l'atmosphère et la pollution de l'air.En effet,brûler du bois revient à libérer le CO2 que nous avons émis et que la forêt a séquestré et empêche celle-ci de remplir son rôle primordial de puits de carbone . Les chaufferies bois dégagent beaucoup de CO2.Nos calculs montrent que l’absorption des émissions de CO2 que nous émettons au niveau de l'EMS nécessite une surface de près de 830 000 ha de nos forêts, soit deux fois la surface du Bas Rhin !.Il faut donc arrêter de brûler du bois! Par contre (vu sur la même page ) OUI aux énergies hydraulique, photovoltaïque, éolienne, réellement décarbonées, et à booster avec des pompes à chaleur! OUI à l'exploitation du bois pour la construction,l'isolation,la menuiserie etc.CIBLER LE BOIS EN PUITS DE CARBONE
Sur la combustion du bois : il faut privilégier les meilleures technologies. Par exemple, nous invitons les habitant-es à changer leur vieux poêle à bois individuel ou leur cheminée pour des poêles dernière génération (cf https://chauffageaubois.strasbourg.eu/). Cela permet de limiter considérablement la pollution de l’air. Sur le bilan CO2 : par convention, la combustion du bois n’est pas comptabilisée. En effet, scénario 1 : si on laisse le bois pourrir et se décomposer, il va émettre du CO2 et du méthane. Scénario 2 : on brûle ce même morceau de bois, il va émettre du CO2 (équivalent au scénario 1), sauf qu’il aura servi à produire de la chaleur. Pour peu qu’on replante autant qu’on en brûle, le cycle global s’équilibre sur le bois. C’est une convention de comptabilisation nationale, pas une donnée physique en sortie de cheminée. Sinon, tout à fait d’accord avec vous sur le fait qu’il faut d’abord privilégier le bois en construction sous toutes ses formes…et qu’il sera toujours temps d’en brûler une partie dans 100 ans quand on déconstruira nos logements bois !
Bonjour, J'habite Illkirch et je travaille sur Obernai, je mets 20' pour me rendre sur mon lieu de travail en voiture contre près de 2h avec les transports en commun. Quelles actions sont en cours pour diminuer sensiblement les temps de trajets pour des personnes comme moi qui ne se rendent pas sur Strasbourg? Rq: Je serais prêt à doubler mon temps de transport
Il faut reconnaître que le plan climat n’a pas réponse à tout. Dans votre cas, c’est difficile aujourd’hui de concurrencer la voiture sur un tel trajet. Globalement, l’Eurométropole de Strasbourg travaille sur 2 grands axes : l’amélioration de l’utilisation du train et une meilleure utilisation de la voiture. Dans le premier cas, cela signifie concevoir des solutions pour se rabattre vers une gare bien cadencée (pour vous par exemple, Entzheim est à 23 min d’Obernai avec un très bon cadencement, il faut « juste » relier Entzheim) : transport à la demande, lignes de bus redéployées, vélo à assistance électrique… Dans le second cas, les études portent sur du co-voiturage rémunéré qui permettrait d’utiliser la voiture, mais bien remplie. Ce qui ne serait déjà pas si mal.
Merci de vos remarques concernant mes commentaires du 28 septembre,qui m'obligent à plusieurs observations pour une bonne compréhension .Tout d'abord je n'ai pas parlé de "facteur de 4 "entre les émissions de la géothermie (38g de CO2/KWh) et celles de la pompe à chaleur (24,6g de CO2/KWh ) . Je ne conteste pas ces valeurs . Par contre j'ai fait une modélisation pour comparer les économies d'émission annoncées pour la géothermie profonde avec les émissions liées à une combustion au gaz . D’où un calcul d'émissions produites par la géothermie , soit : 53 400 - 33 271 = 20 129 tonnes d'émissions de CO2 par an. Je les compare avec les émissions d'une pompe à chaleur qui sont, pour un cop de 3 (cop que l'on sait améliorer) de 4 920 tCO2/an Cela me permet de dire dans cette modélisation que les émissions liées à la PAC sont 4 fois inférieures à celles émises par la géothermie profonde . Cela sous -entend aussi que les 33 271 t d’économie de CO2 par rapport à une énergie fossile,chiffre annoncé dans le Plan Climat est erroné.Par contre, la comparaison avec les émissions d'une PAC nous permet d'affirmer que si on prend en compte 38g et 24,6 g d' émissions de CO2, le facteur serait au minimum de 1,54 en faveur des pompes à chaleur et dans ce cas il y aurait une économie effective de CO2 .
Message édité le 2019-10-06 20:36:02.014 à 2019-10-06 20:36:02.014
Bonjour, J’habite dans une zone protégée en terme d’urbanisme par les abf (architecte des bâtiments de France) et dans ces zones mettre du photovoltaïque sur son toit est très difficile car l’autorisation est quasi impossible à avoir.Donc il y a des verrous ( des services de l’état) à faire sauter pour arriver à produire son énergie dans certains cas. Mais comment? Autre point plus global, le projet drawdown de l’écologiste américain Paul Hawken présente 100 solutions pour stopper et inverser le réchauffement climatique. Et l’isolation des bâtiments et la réduction des déchets ne figurent pas dans les 10 meilleures solutions. Je vous invite à consulter ces solutions via internet.
Vous avez raison, la question de la compatibilité des mesures environnementales avec les prescriptions historiques ou patrimoniales nécessitent des temps d’échanges avec les ABF. Nous allons le mentionner dans les futurs travaux à mener. Pour le projet « Drawdown », il ne faisait pas (encore) partie de nos références bibliographiques, mais nous allons le parcourir avec curiosité.
votre réponse du 01/10 à propos de mon commentaire sur les PAC : Je n'ai jamais écrit que les PAC que je préconise soient connectées sur la nappe phréatique . Je parle de PAC thermodynamiques, (chauffe eau thermodynamiques ) air/eau individuels.
Message édité le 2019-10-06 19:46:15.111 à 2019-10-06 19:46:15.111
Désolé pour cette confusion.
Avant son adoption définitive fin 2019, le Plan Climat Air Energie Territorial 2030 (PCAET) de l’Eurométropole de Strasbourg est soumis à une vaste concertation pour recueillir les avis du public. Vous trouverez ci-après la contribution commune des groupes locaux de Greenpeace et Alternatiba *************************** Force est de constater que le précédent Plan Climat 2009 – 2016 a échoué dans ses principaux objectifs : *Si les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont décru sur la période, c’est essentiellement la conséquence involontaire et inattendue de la fermeture de la raffinerie de Reichstett ; *La production d’énergie renouvelable (ENR) sur le territoire a certes augmenté, mais reste loin des objectifs annoncés (15% de la production totale au lieu des 20 à 30% annoncés) ; *Quant à la consommation d’énergie finale du territoire, au lieu de baisser de 30% … elle a augmenté de 8% ; *Enfin, Strasbourg fait partie des zones pour lesquelles la France a été renvoyée devant la Cour de Justice Européenne en raison des dépassements de la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote et l’ensemble du territoire reste très loin des standards de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en la matière… En parallèle à ce constat d’échec du précédent Plan, le PCAET 2030, prenant acte de l’urgence climatique, rehausse les ambitions de l’agglomération en matière de transition écologique pour annoncer des objectifs en cohérence avec les engagements de l'accord de Paris et de la COP 21. S’il faut se féliciter d’un tel volontarisme salutaire, on ne peut s’empêcher de craindre qu’au final, le résultat en soit… un fossé encore plus grand entre les objectifs visés et les résultats effectivement obtenus ! Si les objectifs annoncés sont en rupture avec les évolutions constatées, le plan d’actions reste quant à lui dans une inquiétante continuité avec le passé… La Mission Régionale de l’Autorité environnementale (MRAE), elle-même, a eu l’occasion de souligner dans son avis du 8 août 2019 le décalage entre les objectifs et le plan d’actions annoncé. Pour s'en convaincre, quelques exemples peuvent être cités parmi de nombreux autres… *Concernant la rénovation thermique des logements (action 2.1.2 et 2.1.3), il risque de manquer, en 2030, au rythme actuel des dispositifs existants, plus du quart de l’objectif des 6 à 8000 logements par an [1], et ce, sans qu’aucun moyen supplémentaire ne soit véritablement mis sur la table [2] ; *Concernant le développement des ENR (action 2.3.3), une fois épuisé le gisement des projets de géothermie actuellement en cours, on peine à déceler autre chose que de grandes déclarations d'intention dénuées de moyens financiers et de stratégies de déploiement ; *La « massification » des réseaux de chaleur vertueux (action 2.3.2) qui est effectivement un outil efficace de transition énergétique permet d’afficher un objectif de réduction des GES (-63 000 TCO2 en 2030) … mais sans annoncer le moindre budget prévisionnel ni la répartition entre investissements rentables et subventions publiques indispensables… ; *Quant aux mobilités actives, la finalisation du réseau Vélostras, prévu notamment pour favoriser l’usage des vélos à assistances électriques (action 1.2.1), est planifiée pour 2028 dans le PCAET, mais si l’on se fie au rythme d’investissement du mandat qui s’achève (2M€ d’investissement en 6 ans sur les 30 nécessaires [3]), il sera finalisé …en 2108… !! *Enfin, sur la qualité de l’air, si l’adoption récente d’une Zone à faible émission (ZFE) est un signal prometteur, l’horizon temporel de 2030 pour la sortie du diesel pour les communes hors Strasbourg laisse planer plus que des doutes sur le respect des seuils de l’OMS… en 2030 ! Et il faudra, avant cela, respecter les normes françaises et européennes en cohérence avec les obligations qui seront définies dans la loi d'orientation des mobilités (respect des normes au plus tôt et au plus tard en 2025). Sans compter les effets négatifs de la politique industrielle (autorisation d’émission supplémentaire à Blue Paper, fonctionnement chaotique de l’incinérateur…). Ni les externalités négatives du Grand Contournement Ouest et de son effet de « couloir à camions » qui ont tout simplement été oubliées dans le PCAET, comme le regrette la MRAE dans son avis… Et la liste de ces exemples pourrait s’allonger à l’envi… Face à ces inquiétudes quant aux moyens effectivement déployés, on pourrait se rassurer de voir que les fiches-actions sur la mise en place d’une ingénierie financière (actions 4.2.) sont en cours d’élaboration ou que l’EMS a annoncé oralement à la MRAE un audit de la compatibilité de son budget au regard de ces objectifs du PCAET. De même, la mise en place d’une évaluation systématique des délibérations de plus de 100 000 € (action 4.1.1) est certainement intéressante. Mais il ne suffira pas de « verdir », de « greenwasher » les décisions de la collectivité en continuant comme avant... Les objectifs annoncés dessinent un scénario de rupture ; il faut que les décisions suivent maintenant ! Et notamment : *en évaluant l’opportunité même de certains projets : par ex. : il ne suffira pas de mettre des ombrières solaires sur les parkings de la Zone commerciale nord pour que son agrandissement devienne « climato-compatible » alors que ce projet est en contradiction flagrante avec de nombreux objectifs : actions 1.2.1., 1.3.4., 3.1.1., 3.1.2., 3.1.3., 3.1.4., … *en mettant effectivement en œuvre des politiques publiques de transition grâce un investissement massif : par ex. : le déploiement massif de réseaux de chaleur ne sera jamais rentable… mais ça n’est pas une raison pour ne pas le faire ! Demande-t-on à un réseau d’assainissement d’être rentable… il est juste indispensable… *en « changeant de braquet » sur de nombreux sujets : par ex. : Strasbourg a développé depuis des années une politique volontariste en termes de mobilité, mais après des décennies d’investissements, le transport routier représente toujours un tiers des émissions de GES du territoire et reste un problème majeur en matière de pollution de l'air ! A ce titre, la décision de mettre en place une ZFE peut être un levier intéressant pour changer enfin de paradigme et sortir de la logique de l'autosolisme en libérant progressivement les villes de tous les véhicules roulant aux énergies fossiles. Mais pour y parvenir, sa mise en place concrète doit être conforme à cette ambition et éviter un renouvellement pur et simple du parc automobile : *massification des alternatives notamment dans les zones dites périphériques : transports en communs, réseau express métropolitain, trains, "autoroutes à vélo", limitation de l'espace dédié à la circulation et au stationnement automobile, etc. ; *restriction et contrôle effectifs de la circulation des poids lourds notamment sur les axes les plus problématiques en matière de pollution de l’air ; *plus généralement, réduction du transport routier de marchandises ; *financement d’un solide dispositif d'accompagnement des ménages et des professionnels concernés pour les aider dans cette transition et leur donner les moyens de se déplacer autrement, afin que la mise en place de la ZFE ne se fasse pas aux dépens des plus modestes ; *engagement clair à ne plus soutenir et investir dans de nouveaux projets qui encouragent une augmentation du trafic routier et s'inscrivent à contre-sens des objectifs climat/qualité de l'air, que ce soit des projets routiers/autoroutiers, comme le GCO, ou des projets de constructions et/ou d'extensions de surfaces commerciales situées en périphérie ; Enfin, à la suite de la délibération du conseil métropolitain du 27 septembre 2019, le PCAET doit permettre de confirmer l'objectif de sortie complète du diesel sur le territoire métropolitain au plus près de 2025, mais doit aussi permettre de fixer un cap de sortie des véhicules essence (qui ne constituent pas une alternative viable tant d'un point de vue sanitaire que climatique) à un horizon 2025/2030. Ces objectifs de sortie du diesel, puis de l'essence, sont des orientations stratégiques qui doivent clairement figurer dans le PCAET. Pour ne pas rater (à nouveau…) le rendez-vous du PCAET, il faut donc maintenant garantir les moyens financiers d’atteindre les objectifs, arrêter définitivement les projet écocides et engager de vraies politiques publiques de rupture. ************************************ [1] Selon la MRAE, « 5 000 logements au maximum seraient rénovés par an » sur les « 6 000 à 8 000 logements BBC compatibles » planifiés. A noter que le détail des chiffres donnés par la MRAE laisse transparaître une méthode de calcul relativement indulgente pour la collectivité… [2] Est seulement annoncé : « Si déploiement à grande échelle de cet accompagnement (sic), augmentation des crédits EmS nécessaires (…) et négociation avec l’Anah pour des crédits supplémentaires » [3] Cité par l’Adjoint aux Mobilités alternatives de Strasbourg, JB Gernet
dommage que votre contribution apparaisse juste avant la fermeture de cette enquête participative , il aurait été interessant de discuter en particulier de la massification des réseaux de chaleur vertueux..qu'est-ce ? sachant que les pertes d'énergie et donc de GES des réseaux de chaleur sont plus importantes que les chauffages individuels , ce qui va à l'encontre des objectifs du plan climat .
Merci pour votre contribution très complète et particulièrement claire. Nous allons étudier l'ensemble des points évoqués.
Contribution publique sur le PCAET EELV Strasbourg Eurométropole Alors que se succèdent dans le monde canicules et calamités liées au changement climatique, l'Etat français, sourd aux mobilisations citoyennes, n'a pas pris la mesure de l'urgence. Les territoires se retrouvent plus que jamais en fer de lance de l'action climatique. Ils se voient imposer par l’Etat une double contrainte : lutter contre le réchauffement climatique et en même temps restreindre leur budget. D’ores et déjà, nous constatons que les mesures proposées par le projet ne permettront pas d’atteindre l’objectif fixé par les Accords de Paris – à savoir une réduction de 40% de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et de 90% d’ici 2050. En l’état, le PCAET ne tient pas compte de l’ensemble des émissions produites par l’activité économique de notre territoire. D’autre part, aucune garantie n’est donnée sur les moyens qui seront mis en œuvre par la collectivité pour lutter contre le réchauffement climatique, ni sur l’évaluation des mesures qui seront prises. Rappelons que pour l’instant, le PCAET n’engage pas juridiquement les collectivités. Le risque est donc qu’il se réduise à un catalogue de bonnes intentions, ce que les citoyens ne sauraient comprendre, notamment les jeunes mobilisés dans les Marches pour le Climat et dont l’avenir dépend directement de ces mesures. Ainsi, nous demandons qu’il devienne opposable juridiquement, que les citoyens, collectifs, associations et partis politiques puissent l’invoquer devant la justice si les moyens mobilisés ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Nous appelons également à la mise en place , avec le soutien matériel des collectivités, d’un comité de suivi indépendant composé de citoyen.ne.s et de scientifiques à l’échelle de l’Eurodistrict. Ce comité pourra passer au crible toute politique publique de l’Eurométropole au regard du Plan Climat, communiquer régulièrement sur l’avancement et l’efficacité des décisions et donner son avis pour cette transition écologique. L’Eurométropole et les communes qui la composent doivent reconnaître l’état d’urgence dans lequel nous nous trouvons, et agir en conséquence. Nous demandons des mesures concrètes dès 2020, dans la transparence afin d’avancer vers une société plus sobre, inclusive et respectueuse de l’environnement.
Message édité le 2019-10-07 00:02:34.708 à 2019-10-07 00:02:34.708
Merci pour vos observations que nous accueillons. Justes quelques remarques de fond : 1/ « En l’état, le PCAET ne tient pas compte de l’ensemble des émissions produites par l’activité économique de notre territoire » précisions que les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble des activités économiques situées sur notre territoire sont bien comptabilisées (industrie, artisans, commerçants, immobilier d’entreprise, entrepôts…). En revanche, les émissions qui ont été produites ailleurs, mais pour les biens utilisés sur notre territoire (par exemple : nos ordinateurs, nos vêtements, une partie de notre nourriture, les matériaux…) ne sont pour l’instant pas quantifiées. Cf notre réponse du 26 septembre au commentaire de Jean-Marc M. et 2/ sur l’opposabilité juridique, même réponse qu’au commentaire de Danièle D. du 24 septembre : elle dépend aujourd’hui d’une loi qu’il faudrait changer au niveau national.
En ce qui concerne la réponse donnée à ce commentaire de Florence , sur la comptabilisation des émissions de CO2 de la scope 2 dans le PCAET , elles n'ont effectivement pas été comptabilisées alors que la loi y oblige.Cf votre réponsedu 06/09 à Jean Marc dans laquelle vous rectifiez vos chiffres en recalculant pour les émissions scope 1+2 un total de 4.5 t/hab, alors que dans le plan climat elles sont indiquées à 3.8t/hab Merci de bien vouloir rectifier dans le PCAET les graphiques et les chiffres d'émission de CO2 qui passent de 1.8Mt/an à 2.15Mt/an.Tout ceci est très compliqué à appréhender ! comme vous le dites , on en perd son latin! pourvu qu'on ne perde pas le nord= la réduction des GES!
Le climat s'affole, les citoyens et citoyen-ne-s s'inquiètent et pourtant les mises en actions des pouvoirs publics afin de réduire notre impact sur le climat restent faibles. Nous nous devons de rappeler que les enjeux doivent nous faire prendre conscience de la nécessaire rupture de modèle afin de construire une société décarbonée, seule apte à relever le plus grand défi de notre génération. Les objectifs 2030 définis par le plan climat de l'eurométropole sont ambitieux et indispensables, mais des objectifs à long terme ne sont pas une garantie d’actions concrètes et efficaces. Nous tenons à rappeler qu’une diminution de 40 % des GES d’ici 2030 pour les pays développés reste insuffisante. L’objectif fixé n’est en effet pas à la hauteur de l’enjeu puisque, comme le soulignent les experts du GIEC dans leur rapport de 2018, limiter le changement à 1,5 degrés nécessite des transitions « rapides et de grande envergure ». Cela implique une neutralité des émissions carbone d’ici 2030. Sans actions supplémentaires nous ne respecterons pas l’accord de Paris et nous mettrons 20 ans de plus à parvenir aux objectifs fixés, soit 2050. Un Français produit actuellement en moyenne 10,5 tonnes de GES chaque année – en considérant aussi les importations – alors que la neutralité carbone supposerait de ne pas dépasser les 4 tonnes annuelles par individu, sans prendre en compte les possibilités supplémentaires de captation. Si nous ignorons ce fait, nous nous acheminerons immanquablement vers un réchauffement d’au moins 3 degrés. C’est pourquoi nous demandons à ce que l'eurométropole fasse preuve de plus d’ambition et de viser, grâce à des mesures concrètes à court et moyen terme, la neutralité en GES d’ici 2030. Pour appuyer notre demande, nous proposons plusieurs solutions : 1) Réduire de 50 % la consommation de viande dans toutes les cantines – scolaires ou professionnelles – sous tutelles publiques et s'orienter vers des repas plus végétariens pour 2030. 2) Passer à la tarification incitative du ramassage des déchets pour ne pas dissocier production et responsabilité, et mettre à disposition des citoyen-nes du savoir faire. 3) Mettre en oeuvre la transition des biodéchets, en installant plus de 1 000 composteurs partagés et accompagnés dans toute la ville, en assurant en même une collecte au porte-à-porte avant 2025 et accompagner une démarche zerodéchet participative des acteurs économiques. 4) Mettre en place un débat public et citoyen sur la méthanisation. Le digestat reste un produit soulevant des débats importants, et des risques d’antibiorésistance comme le soulève les scientifiques du CSNM. 5) Restreindre la circulation et la pollution des véhicules thermiques en ville par la mise en place d’une Zone à Faible Émission (ZFE) pour les véhicules les plus polluants, et d’une zone 30 km/h généralisée pour réduire les émissions de GES, tout en assurant un accompagnement économique des populations les plus fragiles. 6) Renforcement des transports collectifs et de la connectivité des transports doux sur toute l'eurométropole, tout en réduisant la part modale de la voiture à 25% et en augmentant celle du vélo à 20% pour 2030. 7) Convertir la flotte de véhicules municipaux en vélos et vélos-cargos, dans la mesure du possible. 8) Mettre en place un réseau cyclable en continue et express, doubler la superficie des pistes cyclables et convertir le quart des places de stationnement de l’hypercentre en parkings à vélo sécurisés. 9) Favoriser la renaturation et végétalisation de l’espace urbain (les arbres étant de véritable absorbeurs de CO2) pour diminuer la chaleur urbaine. Tout nouvel espace bétonné devra être compensé par une surface équivalente naturelle protégée, tout projet public de l'Eurométropole devra faire une place à la nature et porter la ville biophilique, la réduction de la part modale de la voiture devra être accompagnée d’une végétalisation des espaces. 10) Lutter contre la pollution de l’air en déclenchant l’alerte et en rendant les transports en commun gratuits pour tous dès le 2e jour de dépassement des seuils OMS. 11) Financer la rénovation thermique (chauffage et isolation) de 1 000 logements par an grâce à un guichet unique, combiné avec des prêts à taux zéro, dont le montant sera compensé par la réduction des frais de chauffage. Adapter les outils au bâti ancien (et modeste) situé en secteur urbain préservé. 12) Instaurer un moratoire sur l’étalement urbain – y compris pour les zones commerciales – et sur la construction de nouveaux logements. 13) Assurer la neutralité énergétique de l’ensemble des bâtiments publics pour 2030. 14) Revoir la surcapacité des centrales biomasse en instaurant un moratoire avec les acteurs économiques et associatifs du secteur afin d'éviter la destruction des forêts alsaciennes. 15) Étendre le télé travail aux acteurs économiques, tout en assurant l'accompagnement de cette mesure. 16) Enfin pour obtenir une efficacité climatique, il faut mettre fin au GCO. 17) Ajout sur la méthode (afin d’affiner l’axe 4) : sensibiliser et associer les citoyens, - procéder à intervalles réguliers, à la présentation d’évaluations intermédiaires des actions menées - en informer les citoyen-nes, associations etc. (utiliser pour ce faire les magazines de communication institutionnelle, les réunions par quartier (ou commune) etc. ) ; - dans le même objectif, présenter aux citoyen-nes les actions remarquables, innovantes ayant permis de modifier les pratiques ; Il faut noter que très peu d’actions intermédiaires de ce type sont intégrées aux différents calendriers thématiques du plan climat.
Message édité le 2019-10-27 12:16:44.63 à 2019-10-27 12:16:44.63
@Alsace Nature: "1) Réduire de 50 % la consommation de viande dans toutes les cantines – scolaires ou professionnelles – sous tutelles publiques et s'orienter vers des repas plus végétariens pour 2030." Tout à fait d'accord !! => https://www.greenpeace.fr/deux-de-viande-a-cantine/ **************** => https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2017/12/rapport_greenpeace_viande_et_produits_laitiers_a_la_cantine-1.pdf?_ga=2.113511109.378152809.1570432148-1510010959.1554362857
tout à fait d'accord , en particulier avec le point 14 sur la biomasse, ; en brûlant le bois , on annule la capture de CO2 qui a été faite par la forêt , et la forêt ne remplit plus son rôle de puits de carbone Actuellement , les émissions de CO2 de l'énergie bois pour l'Alsace sont supérieures à la capture (séquestration) du CO2 de la forêt alsacienne .; estimation sur une base de séquestration de la forêt 4.8 tonnes net de CO2 / ha et par an .
Message édité le 2019-10-07 09:40:07.761 à 2019-10-07 09:40:07.761
Merci pour cette contribution détaillée sur l’ensemble des thèmes que vous versons au projet de plan climat. Petit détail : il manque la proposition n°13.
Bonjour, Il y a eu de ma part une erreur de chiffrement. Il y avait deux points 10. L'erreur est maintenant corrigée. Merci pour votre retour.
je constate le faible nombre de participants à cette plate forme; quelle publicité en a t elle été faite , en particulier auprès des jeunes (classes de collège, de lycée , de CAP, de BTS etc..) , auprès des associations de quartier , des CSC ? par exemple.?en proposant des versions simplifiées d'accés facile . je dois dire aussi que à plusieurs reprises des textes "envoyés" n'ont pas été enregistrés , et en rajoutant une modification des textes ont été supprimés.
Message édité le 2019-10-07 09:48:32.59 à 2019-10-07 09:48:32.59
Il est toujours difficile de savoir comment toucher un vaste public sur des sujets aussi complexes. Cette consultation a fait l’objet d’une parution presse (annonces légales, articles dans la presse locale, relais d’information…). Elle a aussi été annoncée sur les sites internet, les réseaux sociaux et certains médias l’ont relayée, mais ce n’est sans doute pas suffisant. Ceci dit, le dialogue avec la cible « jeunes » ou avec les associations de quartier ne s’arrête pas quand le plan climat sera adopté. Au contraire, il doit marquer le début d’une mobilisation où chacun doit se saisir de cette question et devenir acteur à son niveau. Le travail ne fait que commencer…
Bonjour, Concernant le réchauffement climatique et la pollution de l'air liés au transports en grande partie, il faut pousser la ZFE encore plus loin et faire de l'Eurométropole de Strasbourg un exemple : aller jusqu'à supprimer également les vignettes critère 1 (au 1er janvier 2026, pour continuer dans la lancée du calendrier de Strasbourg), calquer le calendrier du reste de l'Eurométropole à celui de Strasbourg, multiplier les transports en commun, lancer un vaste programme de densification du tram et d'un réseau express urbain et périurbain pour englober toutes les communes autour de Strasbourg et faire en sorte que la voiture individuelle ne soit plus nécessaire. Apporter des aides à la conversion, non pas pour s'acheter une nouvelle voiture mais pour changer de mode de transport (abonnement transports en commun, vélo...). Et bien sûr, favoriser les zones piétonnes et les pistes cyclables, mettre en place des "autoroutes à vélo". Concernant les cantines scolaires, passer à au moins 2 menus végétariens pour tous est impératif, tout en améliorant la qualité des menus végétariens pour les rendre attractifs et donner envie aux écoliers de changer de mode de consommation également à la maison et dans leur future vie d'adulte et consommateur. En outre, l'objectif doit être du 100% bio et 100% local. Ces deux axes contribuent non seulement à améliorer la santé de notre planète, limiter le réchauffement climatique et les problèmes qui en découlent, mais également à améliorer la santé des citoyens, en diminuant les maladies cardiovasculaires et les cancers notamment.
Merci pour vos observations.
suite à votre réponse du 30/09 dont je vous remercie , vous écrivez: "par convention le bois n'est pas comptabilisé", il est donc par glissement sémantique considéré comme neutre ; cette convention n'est pas basée ou qu'en partie sur des donnée scientifiques . Le concept de soit- disant neutralité carbone de la biomasse a permis aux lobbying du bois de la faire échapper à une réelle comptabilité carbone , pourtant exigée par les traités. Même le document de l'ADEME de 2014 "Base Carbone " ne donne plus aucun chiffre sur les émissions de CO2 réelles de la combustion du bois dans ses 280 pages , ils ont disparu par rapport à des éditions antérieures (2010) ! En conséquence , en Europe et en France en particulier, les politiques d'exploitation forestière et de transition énergétique sont mises en oeuvre sans estimation de leur impact GES réel . Le rôle de la forêt dans l'atténuation du changement climatique est ignoré ou incorrectement évalué .D'ailleurs dans le PCAET vous-même le confirmez annexe 4 p 106 : "si l'on s'intéresse uniquement au stock de carbone , le meilleur résultat est obtenu en l'absence de toute intervention humaine.Lorsque on arrête l'exploitation d'une forêt, le bénéfice pour le stock de carbone est dans un premier temps très important, puis diminue mais reste positif." Donc si on adopte cette constatation , il ne FAUT PLUS brûler du bois ! on voit bien là poindre des contradictions certaines ! Par ailleurs , vous écrivez dans votre réponse sans aucune précision ni évaluation chiffrée que le fait de laisser "pourrir" le bois (encore un substantif qui évoque quelque chose dont on doit rapidement se débarrasser, alors que c'est aussi source de vie) émet des GES , sous- entendu autant que sa combustion qui produit en sus la chaleur. Ceci est bien entendu faux . Pour preuve , les énergies fossiles sont issues de la décomposition du bois , le CO2 du bois ne se retrouve donc qu'en partie dans l'atmosphère. Pour terminer en ce qui concerne le cycle du bois comme puits de carbone , une maison alsacienne peut durer plusieurs siècles. A nous avec vous de choisir les bonnes solutions.
Message édité le 2019-10-07 12:47:19.242 à 2019-10-07 12:47:19.242
Merci pour votre réponse. Je note que la question du bois doit être traitée de façon plus précise et nous allons détailler la méthodologie retenue dans le cadre des chiffres du document.
Bonjour, Je suis végétarien, je n'ai pas de voiture, je me déplace à pied ou en tram, je trie mes déchets. J'essaye de sensibiliser mon entourage sur la question. C'est bien de voir que la collectivité s'est engagée dans un programme ambitieux, maintenant il faut s'y tenir !