Zoo de l’Orangerie

Entre 2016 et 2019, un groupe de travail réunissant différentes associations a permis de réfléchir à la place de l’animal en ville, et plus particulièrement à l’évolution du zoo de l’Orangerie.

Trois projets de transformation du site avaient émergé des différents ateliers de travail (présentés respectivement par l’association des Amis du zoo de l’Orangerie, Alsace Nature associé au CNRS et l’association de quartier ADIQ). Le public a été invité à s’exprimer sur sa préférence parmi ces 3 projets dans le cadre d’une consultation en ligne s’étendant du 31 octobre 2019 au 8 janvier 2020.

Pendant les 9 semaines de la consultation, le site a été visité 3579 fois et a totalisé 2434 réponses exploitables. Le constat le plus important a été que 34% des répondants (soit 823 réponses) ne souhaitaient plus aucune présentation d’animaux, ni domestiques, ni sauvages en captivité. Les autres résultats du questionnaire portaient sur les espèces préférées par le public (cigognes et celles présentes au sein de la mini-ferme).  
Quelques mois après la consultation, deux évènements forts ont eu lieu, conduisant à une nouvelle évolution du dossier :

• la crise sanitaire liée à la COVID-19, qui a mis à l’arrêt tant les ateliers de travail que l’ouverture au public du zoo et de la mini-ferme;
• un nouvel exécutif municipal porté par la Maire Jeanne BARSEGHIAN, dont un des engagements de campagne était la fermeture du zoo de l’Orangerie tel qu’il était pour le remplacer à terme par un espace pédagogique familial sans animaux sauvages.

C’est alors que les discussions entre le nouvel exécutif et l’association des Amis du Zoo de l’Orangerie, propriétaire des animaux et locataire à titre gratuit des lieux appartenant à la Ville de Strasbourg, ont débuté afin de mener la transformation du lieu. Suite à une médiation judiciaire initiée à la demande de l’association, un accord a été trouvé afin de permettre le départ des animaux vers des structures mieux adaptées aux besoins des animaux, tout en considérant les avis d’un comité d’experts spécifiquement constitué pour juger de la faisabilité du transport des animaux au regard de leur état de santé et de l’adéquation des lieux d’accueil.
C’est ainsi que le zoo a définitivement fermé ses portes en août 2022. Un appel à projet a été lancé en mai 2023 pour désigner les futurs gestionnaires du lieu, qui a vocation à devenir un lieu familial de découverte et d’observation de la faune, selon des critères exigeants (bien-être animal, partenariat inter-associatifs, proposition d’activités gratuites et à destination des scolaires, éco-responsabilité, adaptation du projet au contexte du Parc de l’Orangerie ...).
En juin 2024, deux projets ont été retenus :

• celui du collectif constitué de cinq associations, Alsace Nature, Ethosph’R, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) d’Alsace, le Groupement d’étude et de protection des mammifères d’Alsace (GEPMA) et Strasbourg Initiation Nature Environnement (SINE), qui comportera la création d’un lieu d’éducation à la faune et flore sauvages, l’installation d’un centre d’initiation à l’éthologie (étude du comportement animal) et d’une antenne-relai pour la faune sauvage en détresse.
• celui de la Fondation pour les Ours qui proposera des conférences et animations sur la vie des grands prédateurs sauvages (ours, loups, lynx), leur protection et leur réintroduction.

La reprise d’activités se fera progressivement. Dès l’été 2024 et tout au long de l’année, des animations seront proposées autour des animaux en liberté dans le parc. La mini-ferme transformée en maison d’initiation au comportement animal ouvrira courant 2025 et l’antenne-relai, qui nécessite des travaux plus conséquents, ouvrira en 2027.

Le public sera consulté au printemps 2025 afin de choisir le nouveau nom du lieu.